A la croisée des Histoires

Histoire générale

La première guerre mondiale et l'entre deux guerres

Histoire juive

Les juifs de 1914 à 1939. D'une guerre à l'autre

I. Les causes du conflit

À la fin du XIXème (19) siècle, les pays européens colonisent l’Afrique et se partagent les territoires. L’Allemagne n’obtient que très peu de terres et a donc une zone d’influence réduite. Or, dans le même temps, l’industrie allemande se développe. Elle a besoin de se fournir en matières premières et de trouver des débouchés pour écouler ses produits. Des tensions naissent alors entre l’Allemagne et les deux grandes puissances coloniales en Afrique : la France et le Royaume-Uni.

Les conflits de territoires sont également nombreux en Europe. La Russie et l’Autriche/Hongrie s’affrontent au centre de l’Europe. La France, elle, veut reprendre l’Alsace et la Lorraine, devenues allemandes après la défaite de 1871.

Le mouvement des nationalités et l’affirmation des puissances est également un facteur majeur de tensions. Dans les Balkans, les revendication nationales menacent la décompositions des vieux empires multinationaux. Dans les années 1870, les peuples slaves et chrétiens ( Serbes, Roumains, Bulgares…) se libèrent de la domination ottomane. La Russie se veut la protectrice des peuples slaves et donc de la Serbie qui souhaite s’étendre. Mais en 1908, l’Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine, pourtant peuplée de nombreux Serbes. Cette question slave empoisonne les relations entre les empires russe et austro-hongrois.

                                                                    

Né de la victoire contre la France en 1870, le Reich isole la France pour éviter toute tentative de revanche. L’alliance nouée avec l’empire austro-hongrois ( la Duplice , 1879) étendue à l’Italie donne naissance à un premier système d’alliances: la Triplice ou Triple Alliance.  La France rompt son isolement en scellant une alliance avec la Russie en 1894 , puis se rapproche de Royaume-Uni ( l’Entente cordiale , 1904, qui règle les différends coloniaux) . Ces accords donnent naissance à ma Triple Entente.

Les deux blocs se préparent à la guerre. La course aux armements s’accélère et plusieurs pays décident d’allonger la durée du service militaire.

Le 28 juin 1914, l’héritier de l’empire austro-hongrois, François-Ferdinand, est tué à Sarajevo en Bosnie par un étudiant serbe. L’Autriche-Hongrie accuse la Serbie, pays soutenu par la Russie, d’avoir armé l’assassin et lui déclare la guerre le 28 juillet.

 

II. Le déroulement de la guerre

Par le jeu des alliances, les déclarations de guerre se succèdent. L’Allemagne et la Russie entrent dans le conflit le 1 er août, la France le 3 août et le Royaume-Uni le 4 août.

Lorsque la guerre éclate en 1914, elle est d’abord une guerre de mouvement : les troupes lancent des attaques éclair et se déplacent rapidement. Chacun croit que la guerre sera courte. L’Allemagne veut anéantir la France rapidement puis se tourner à l’Est vers la Russie (alliée de la France). Confrontée à la puissance de feu de l’armée allemande, l’armée française subit plusieurs défaites et ne parvient pas à pénétrer en Alsace-Lorraine. Les Allemands contournent les défenses installées dans cette région et envahissent la Belgique et le nord de la France. Leur offensive est interrompue par l’armée française lors de la bataille de la Marne (du 6 au 13 septembre 1914). Les Allemands reculent.

Désormais, les adversaires cherchent à étendre le front vers l’Ouest : c’est la « course à la mer ». Sur le front Ouest, aucun camp ne parvient à prendre l’avantage.

 À partir de 1915, les soldats creusent des tranchées dans lesquelles ils s’installent. La guerre change de nature et devient une guerre de position qui dure des années. La manière de combattre évolue. L’artillerie se modernise et de nouvelles armes apparaissent, comme les lance-flammes, les mitrailleuses ou les gaz toxiques, qui rendent les combats de plus en plus violents. La même année, la bataille de la Somme dans le nord de la France cause plus d’un million de morts et de blessés.

En 1917, les États-Unis entrent en guerre contre l’Allemagne. Après trois années de conflit, les armées sont épuisées. Tous les pays en guerre sont confrontés à des mutineries. Rapidement, le conflit s’étend. De nombreux pays européens s’engagent dans la guerre. En février 1916, l’armée allemande lance une vaste offensive à Verdun. Sous le commandement du général Pétain, les troupes françaises mènent une résistance acharnée pour repousser l’offensive allemande. La bataille dure jusqu’à la fin de l’année

Le bilan est terrible : 240 000 morts côté allemand et 260 000 côté français. En 1917, la Russie connait une révolution et se retire du conflit. Face à une guerre qui n’en finit pas et qui a déjà fait des millions de victimes, plusieurs pays de la Triple-Entente demandent l’arrêt des combats. En France, Georges Clémenceau arrive au pouvoir et mène une guerre totale, sans limites.

Le 11 novembre 1918, les Allemands signent l’armistice. C’est la fin de quatre années de conflits qui ont causé la mort de près de 13 millions de personnes dont 10 millions de soldats.

                                                            

Tableau représentant la signature de l’armistice de 1918 dans le wagon-salon du maréchal Foch (photo wikipédia)

 

III. Les conséquences de la guerre

1. L’affaiblissement de l’Europe

En 1919, l’Europe n’est plus la 1 ère puissance économique mondiale. L’Allemagne est humiliée, tandis que la France, l’Italie et le Royaume-Uni sont lourdement endettés auprès des États-Unis. Un nombre important d’usines, de mines, de routes et de voies ferrées sont détruites en France et en Belgique. Des villages entiers ont été détruits par les bombardements et les combats, et leurs habitants se retrouvent donc sans domicile. L’État doit reconstruire le pays.

La guerre a causé la mort de près de 13 millions de personnes, dont 10 millions de soldats. Lorsque la guerre se termine, la France est dévastée. 1,4 millions de Français sont morts, ce qui représente 4 Français sur 100. Beaucoup de combattants rentrent chez eux blessés ou mutilés. La majorité des familles est touchée, on compte beaucoup de veuves et d’orphelins de guerre. Les soldats disparus sont souvent jeunes. Leur perte entraîne une chute du nombre des naissances dans les années qui suivent. De plus, de nombreux soldats morts au front ne peuvent pas être identifiés. Pour leur rendre hommage, une tombe à la mémoire du soldat inconnu est installée sous l’Arc de Triomphe à Paris.

3. Création de la S.D.N.

La Société des Nations (S.D.N.) est créée en 1920. Cette nouvelle organisation internationale doit empêcher les nouvelles guerres. Mais elle va connaître l’échec. Elle ne dispose pas de forces armées pour se faire respecter, et les États-Unis refusent d’y siéger.

La Société des Nations fut la première institution internationale pour le maintien de la paix.
A Genève, le Palais Wilson porte le nom du président américain à l’origine de la Société des Nations.
IV. L’entre deux guerres

1. Les années folles

Après la première guerre mondiale, le gouvernement français décide de reconstruire le pays et de redresser l’économie, les gens veulent se divertir et se détendre pour oublier toutes les horreurs de la guerre, ce sont les années folles. Après la guerre, la France a connu une période de prospérité et de dynamisme industriel. Les français découvrent aussi, grâce aux Américains, le jazz, la danse et certains sports.

2. La crise

En 1929, la bourse de New York s’est effondrée. Une grave crise économique a débuté. Elle a touché l’Europe pendant les années 30. L’activité économique a ralenti et beaucoup de Français ont perdu leur emploi. C’est aussi durant cette période que des dictatures se constituent dans des pays d’Europe voisins de la France. Entre 1922 et 1926, Mussolini (le Duce) installe en Italie un régime politique où le pouvoir appartient au seul parti fasciste (un parti autoritaire, nationaliste et militariste qui a recours à la violence et ne croit pas à l’égalité des êtres humains). En 1933, Hitler (le Führer), qui a acquis de plus en plus de pouvoir durant les années 20, devient chef du parti nazi (un autre parti fasciste). Il élimine toute opposition et commence à persécuter les Juifs

3. Le front populaire

Le climat politique est devenu de plus en plus tendu en France comme dans le reste de l’Europe. En 1936, le Front populaire (partis de gauche qui s’unissent) , a gagné les élections législatives et Léon Blum devient le chef du gouvernement.

(Le Populaire, l’Humanité, Paris-Soir… voici trois exemples de manchettes de l’époque couvrant le Front populaire.)

Avec le Front populaire, les Français ont obtenu la semaine de 40 heures et, pour la première fois, 15 jours de congés payés.

Les premiers congés payés
I. Les juifs en France avant la première guerre mondiale

Avant la Première Guerre mondiale, le judaïsme de France et d’Algérie compte 180 000 âmes, soit 0,5 % de la population nationale. Minorité insignifiante au regard du judaïsme mondial qui totalise 13 millions de personnes et dont les effectifs les plus nombreux se trouvent dans l’Empire tsariste et aux États-Unis, cette communauté est pourtant la troisième en Europe occidentale derrière l’Allemagne (480 000 Juifs pour 65 millions d’habitants) et le Royaume-Uni (270 000 Juifs sur une population de 46 millions).

Depuis la défaite de 1870, la perte des effectifs alsaciens et lorrains, forces vives de la communauté d’environ 40 000 individus, a été comblée par l’accroissement démographique du judaïsme algérien mais aussi par l’immigration de 30 000 Juifs originaires d’Europe centrale et de l’Empire ottoman, fuyant les vexations antisémites et attirés par la grandeur du pays des droits de l’Homme, sans oublier le retour à la mère-patrie de 12 000 Juifs alsaciens.

Parfaitement intégrés à la société française depuis les décrets émancipateurs de 1791 et malgré les remous de l’affaire Dreyfus, les Juifs se définissent avant tout comme israélites et ils se répartissent dans toutes les classes sociales même s’ils sont davantage représentés dans les classes moyennes. Hormis en Alsace occupée où un judaïsme rural perdure, la population juive est surtout urbaine, plus particulièrement localisée dans les grandes agglomérations : Bordeaux (3 500 âmes), Lille (2 800), Lyon (2 200), Marseille (5 500), Nancy (4 600) et bien sûr Paris qui compte plus de 60 000 personnes pour une population de 2,8 millions d’habitants. Ainsi, un tiers de la minorité israélite réside dans la capitale et sa banlieue. Quant aux Juifs immigrés, leur nombre n’a cessé d’augmenter depuis la fin du XIXème siècle et représente près de 16 % de la communauté

Si la communauté est hétérogène, les membres qui la constituent sont animés d’une foi sincère en la République, gardienne de l’égalité et de la justice. Lorsque la guerre est déclarée le 3 août 1914, même si l’inquiétude se mêle à l’enthousiasme, les israélites de France entendent défendre la patrie au nom du droit et contre la barbarie, pour « abattre les puissances qui, depuis 1870, menacent le monde civilisé  ».

Extrait des « Annales de démographie historique 2002/1 » par Philippe Ephraim Landau

II. Les Juifs pendant la guerre

Dès le début du mois d’août, à l’image de l’ensemble de leurs concitoyens, environ 16 000 israélites nationaux sont mobilisés et rejoignent leurs unités, principalement dans l’Armée de Terre dont l’infanterie et le génie.

Notables et rabbins considèrent que la guerre peut parfaire l’intégration de la minorité israélite et surtout permettre de recouvrer les deux provinces où vivent encore plus de 30 000 de leurs coreligionnaires sous le joug allemand.

Cet engouement pour la France est répandu chez les Juifs de souche. Plus d’une centaine d’Alsaciens installés aux États-Unis et dans d’autres contrées s’engagent. Il en est de même pour ceux restés dans les provinces occupées par l’Allemagne qui préfèrent déserter plutôt que de servir le Reich. Si 4 000 d’entre eux sont incorporés dans les unités allemandes et souvent envoyés sur le front russe par crainte d’une éventuelle trahison, 600 israélites alsaciens désertent puis servent la France sous des noms d’emprunt.

En Algérie, sur 294 000 hommes, 14 000 israélites sont appelés sous les drapeaux puis incorporés dans les Régiments de marche d’Afrique et la Division marocaine.

Par reconnaissance envers la France des droits de l’homme qui les a accueillis et convaincus que la guerre sera libératrice avec la victoire des alliés, plus de 8 500 Juifs immigrés s’engagent volontairement et sont enrôlés dans les rangs de la Légion étrangère. Ces étrangers incorporés dans la Légion étrangère participent aux principales batailles de la Somme et de l’Artois.

Dans toutes les synagogues, la Prière pour la France composée par le grand rabbin de France Alfred Lévy est récitée chaque samedi : « Exauce notre prière, Seigneur. Mets un terme aux épreuves de la France. Daigne lui accorder, après les brillants succès qu’elle a obtenus (la victoire de la Marne), une paix honorable et définitive, dans le triomphe de la justice et du droit. Les intellectuels israélites sont aussi en proie à la frénésie patriotique et opposent souvent l’Esprit français au Germanisme. qu’Émile Durkheim affirme : « À elle seule, l’outrance de ces ambitions suffirait à en démontrer la nature pathologique »

Le Consistoire central, en association avec les autres institutions, agit pour secourir les veuves et les orphelins. Fondée en 1915, l’œuvre des Orphelins israélites de la guerre recueille le soutien des principaux intellectuels de l’époque (notamment Émile Durkheim, Henri Bergson)

Plusieurs fondent des œuvres, notamment à Paris où demeurent les plus fortunées d’entre elles. Au service de la nation, la baronne Edmond de Rothschild transforme son château de Gouvieux en hôpital militaire, Suzanne Deutsch de la Meurthe crée un comité pour les blessés et infirmes de l’aviation.

Avec faste et enthousiasme, l’armistice est célébré dans toutes les synagogues de France. Malgré les deuils et les sacrifices, la victoire de 1918 signifie pour la communauté une nouvelle ère, celle bien sûr du retour de l’Alsace-Lorraine au pays

Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le judaïsme français va perpétuer le souvenir de l’Union sacrée et honorer ses combattants malgré la virulence de l’antisémitisme.

Extrait des textes de Philippe-E. Landau aux « Archives du Consistoire central des Israélites de France »

 

 

 

 

 

III. La montée de l’antisémitisme

Immédiatement après la guerre, trois tendances introduisirent l’antisémitisme et sa variante raciste dans la vie politique européenne.

Tout d’abord, pour les nations vaincues, le carnage effrayant sur le champ de bataille avait tout d’un sacrifice pour rien (l’Europe était frappée pour la première fois par des massacres massifs perpétrés par l’homme). La seule explication possible semblait pointer vers une trahison insidieuse venue de l’intérieur. La légende d’un coup de poignard dans le dos imputa la défaite de l’Allemagne et de l’Autriche à des traîtres dans le pays, principalement les Juifs et les communistes, qui œuvraient pour des intérêts étrangers.

Ensuite, la Révolution bolchevique, la naissance de l’Union soviétique et la brève expérience du communisme en Bavière et en Hongrie effrayèrent les classes moyennes dans toute l’Europe et même de l’autre côté de l’Atlantique, aux États-Unis. Aux yeux des antisémites, la prépondérance de communistes d’origine juive dans les régimes révolutionnaires (confirmait l’attraction « naturelle » des Juifs pour le communisme international.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale apparurent de nouveaux stéréotypes sur le  comportement  des Juifs, qui vinrent s’ajouter aux anciens préjugés, notamment :

– Les Juifs avaient provoqué la guerre pour ruiner l’Europe financièrement et politiquement et la faire passer sous leur « contrôle ».

– Les Juifs avaient exploité la misère de la guerre pour s’enrichir et l’avaient fait durer pour mener la Révolution bolchevique avec l’objectif renouvelé d’une révolution mondiale.

– Du fait d’une lâcheté héréditaire et d’une absence de loyauté instinctive qui les prédisposaient à ne pas défendre la nation, les Juifs étaient responsables du malaise pernicieux à l’arrière du front et avaient poignardé les troupes dans le dos (provoquant la défaite militaire et la révolution démocratique socialiste).

– Les Juifs contrôlaient le financement complexe du système de dédommagements pour leur propre profit.

– Après avoir établi la démocratie constitutionnelle, les Juifs l’avaient exploitée pour saper la volonté politique et détruire les bases du sang aryen supérieur en promouvant le mariage mixte, la liberté sexuelle et le métissage.

 

IV. Le nazisme

L’Europe suite à la première guerre mondiale voit s’instaurer un peu partout des régimes fascistes sur le modèle de l’Italie de Mussolini.

En Allemagne succédant au IIe Reich, la république de Weimar naît le 9 novembre 1918 et Hitler crée le parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) le 24 février 1920. Il le dote d’un programme politique en 25 points. Antisémitisme, antidémocratisme, antimarxisme.

Entre 1920 et 1923, le parti national-socialiste prospère. Hitler évince ses dirigeants, se rapproche de la haute-société munichoise et des milieux politiques d’extrême-droite. Les 8 et 9 novembre 1923, profitant du climat de sédition régnant en Bavière, il tente de prendre le pouvoir par la force lors du putsch de Munich.

Lorsque survient la crise de 1929 Jusque-là minoritaire, le parti national-socialiste obtient la majorité des suffrages .Hitler obtient légalement la chancellerie et instaure le nazisme en Allemagne.

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Faisons le point

I. Faisons le point

1. Quelles sont les causes du conflit ?

2. Qui sont les protagonistes du conflit ?

3. Quelles sont les différentes étapes de la guerre ?

4. Comment se termine-telle ?

5.  Quelles sont les conditions de vie des soldats ?

6. Quelles sont les conditions de vie des civils ?

7. Quelles sont les conséquences de la première guerre mondiale ?

II. Sur l’entre deux guerres

Complète le texte avec les mots : prospérité – Allemagne – reconstruire – faillite – se divertir -chômage – années folles – congés payés – 40 heures – crise économique – Front Populaire –

Après la première guerre mondiale, le gouvernement français décide de _______________ le pays et de redresser l’économie, les gens veulent _______________ et se détendre pour oublier toutes les horreurs de la guerre, ce sont les ___________ ____________. Après une courte période de _______________, une ________ _______________ frappe le monde entier dans les années 1930, l’industrie est gravement atteinte, de nombreuses usines font _______________ ce qui provoque la montée du _______________ et de la misère, surtout en _______________ où Adolphe Hitler est élu chancelier. En 1936, devant la montée de l’extrême droite et du fascisme en Europe, les socialistes, les communistes et les syndicats s’unissent et constituent un _______ __________________ qui remporte les élections législatives de 1936. Les conditions des travailleurs s’améliorent : – les _________ __________ : on peut partir 15 jours en vacances en étant payé, – semaine de _______________ au lieu de 60h

Faisons le point

1. Décris la communauté juive française avant la première guerre mondiale.

2. Qu’est-ce qui les unis?

3. Quels sentiments expriment-ils lorsque éclate la guerre?

4. Les instances officielles s’impliquent-elles ? Comment ?

5. Comment la communauté juive vit-elle l’armistice ?

6. L’après guerre annonce-t-elle une période de calme pour la communauté ?

7. Explique la situation.

 

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La famille Camondo

Le collectionneur Moïse de Camondo, né à Istanbul en 1860, est le descendant d’une famille juive sépharade. Au début du XIXe siècle, les Camondo ont fondé une banque qui devient l’une des plus importante de l’Empire Ottoman. Ils sont anoblis en 1867 par Victor-Emmanuel II en remerciement de leur soutien financier à la réunification de l’Italie.

Venus à Paris à la fin du Second Empire, les frères Abraham-Behor et Nissim se fixent à Paris dans deux hôtels particuliers de la rue de Monceau

A la génération suivante, les deux cousins Isaac (fils d’Abraham-Behor) et Moïse (fils de Nissim), deviennent des collectionneurs avertis et des personnalités du monde de l’art. Isaac (1851-1911), dont les goûts sont éclectiques, constitue une impressionnante collection d’œuvres d’art du XVIIIe siècle, d’estampes japonaises, d’objets d’art d’Extrême-Orient et de peinture impressionniste qu’il lèguera au musée du Louvre en 1911.

Moïse suit l’exemple d’Isaac mais se passionne exclusivement pour le XVIIIe siècle français. Pour présenter ses collections, souhaitant une demeure conforme à ses goûts, il fait démolir l’hôtel paternel en 1911 et confie à René Sergent le soin de construire une demeure à l’apparence classique et au confort moderne.

Conçu pour accueillir ses collections, l’hôtel abrite aussi ses deux enfants Nissim (1892-1917) et Béatrice (1894-1945) qui vivent avec lui après le départ de sa femme Irène Cahen d’Anvers et leur divorce en 1902.

La première guerre mondiale éclate alors que l’hôtel vient d’être achevé. Nissim, engagé dès le début du conflit devient aviateur et meurt pour la France en combat aérien en 1917. La disparition tragique de son fils détermine Moïse à léguer cet ensemble unique au MAD et à l’Etat français en souvenir de Nissim. Jusqu’à sa mort en 1935, le collectionneur se donne pour mission de parachever son œuvre de « reconstitution d’une demeure artistique du XVIIIe siècle ».

Pendant la seconde guerre mondiale, la fille de Moïse, Béatrice, son mari Léon Reinach, et leurs enfants Fanny et Bertrand disparaissent dans les camps Nazis.

La famille de Camondo est désormais éteinte.

 

Des visites au musée Nissim de Camondo sont organisées pour les scolaires

Source Les Arts Décoratifs Musée Nissim de Camondo Ressources Dossiers thématiques La famille Camondo

Le Rabbin Avraham Bloch « Mort pour la France»

Parmi les dizaines de milliers d’enrôlés juifs français dans l’armée durant la première guerre mondiale, on dénombre quelques dizaines de rabbins (37 selon l’historien israélien Youval Melhi). Parmi eux il y avait le rabbin de Lyon, Avraham Bloch (1859-1914).

En 1913, il se porte volontaire pour devenir aumônier militaire, ce qui le conduira au déclenchement de la Grande Guerre à l’affectation à la section d’infirmiers militaires de la 14e corps d’armée.

Le rabbin Bloch porte la soutane rabbinique flanqué de l’emblème de la Croix-Rouge. Il est tué dans les Vosges  le 29 août 1914, touché par un éclat d’obus allemand sur la route entre Taintrux et Anozel.

LES CIRCONSTANCES DE LA MORT : 

Comme en témoigne l’épitaphe de la stèle érigée à Anozel en 1934  en hommage au rabbin Bloch : « Ici le 29 août 1914 le Grand Rabbin Abraham Bloch aumonier aux armées françaises a été tué après avoir porté la croix à un soldat catholique mourant ».

Bien que la véracité des faits est questionnée par des historiens, l’épisode a en tous cas été repris pour servir l’idée de fraternisation entre les combattants quelque-soit leur origine et leurs religions. En outre, elle a permis d’atténuer l’antisémitisme dans une France encore marquée par l’affaire Dreyfus et avant le cataclysme de la seconde guerre quelques vingt ans plus tard

 

Léon Blum

Léon Blum est la figure emblématique de ces israélites français qui ont cru à l’intégration absolue dans la République.

D’une famille israélite d’Alsace venue à Paris avant la Révolution de 1848. Il né en 1872. Reçu à l’école normale supérieure en 1890, il rentre au conseil d’état en 1896.

Les élections législatives du printemps 1936 marquent la victoire du Front Populaire. Léon Blum devient alors Président du Conseil. Un immense espoir nait au sein de la classe ouvrière et un vaste mouvement de grèves, dites « joyeuses », éclate alors dans le pays. Léon Blum entreprend de vastes réformes économiques et sociales : semaine de 40 heures, congés payés (deux semaines), accords collectifs… Mais les attaques contre le Front populaire sont nombreuses, la crise économique sévit toujours et le contexte politique international se durcit avec l’approche de la guerre. Léon Blum est contraint de démissionner en juin 1937. Même si profondément patriote il reste habité par deux autres valeurs: le judaïsme et l’ internationalisme. Il fut d’ailleurs entre 192à et 1945 la cible favorite de l’antisémitisme politique* mais rien n’entame sa conviction de pouvoir être juif et français.

 Il est arrêté en septembre 1940 sur ordre de Vichy et emprisonné. Déporté au camp de Buchenwald en 1943, il retrouve la liberté en 1945 et s’installe avec sa femme, Jeanne, à Jouy-en-Josas. Actif jusqu’à la fin de sa vie, il dirige notamment le dernier gouvernement provisoire de décembre 1946 à janvier 1947, il décède d’un infarctus le 30 mars 1950 dans sa maison de Jouy-en-Josas.

 

 

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I. Les conditions de vie des soldats

La violence des combats et l’usage d’armes nouvelles obligent les soldats à se protéger. Ils s’enterrent dans des tranchées qui résistent mal aux tirs d’obus. À chaque combat, les soldats montent à l’assaut sous un déluge de tirs de mitraillettes, d’obus obus, de lance-flammes et de gaz mortels et tentent de prendre la tranchée de l’ennemi pour le forcer à reculer dans une autre tranchée. Lorsqu’il pleut, les tranchées se remplissent de boue, ce qui rend les déplacements difficiles. Les tranchées ennemies sont séparées par le « no man’s land » où se déroulent des combats d’une violence inédite. Malgré la brutalité du conflit, certains soldats de camps ennemis ont pu cesser les combats le temps d’une nuit ou de quelques jours : ce sont les fraternisations. Les soldats français sont appelés les « Poilus ». Le manque d’eau et la saleté provoquent des maladies. Les rats transmettent des puces, entraînant démangeaisons et maladies. Les Poilus disposent d’une ration de combat : 300 grammes de biscuit et 300 grammes de viande en conserve. C’est souvent insuffisant et le ravitaillement est difficile à assurer. Les soldats doivent organiser leur survie dans les tranchées et résister au froid terrible en hiver.

 En 1914, le pantalon rouge des soldats français en fait des cibles faciles. En 1915, l’armée française le remplace par un uniforme «bleu horizon» plus adapté aux zones de combat, tandis que le képi est remplacé par un casque qui protège davantage des tirs. Entre deux assauts, les soldats effectuent des patrouilles, des travaux de réparation dans les tranchées. Ils s’occupent aussi du ravitaillement en nourriture et en munitions. Certains fabriquent des objets : des briquets, des coupe-papiers, des vases, des bagues avec les matériaux récupérés sur place, notamment des douilles.

Pour surmonter les difficultés de la vie quotidienne, une grande solidarité se développe entre les soldats. Ils trouvent aussi du réconfort dans les chansons, les lettres ou les colis des familles qu’ils partagent entre eux. La guerre des tranchées sur le front franco-allemand est marqué par des combats particulièrement violents. La vie s’y révèle extrêmement difficile car la boue, le froid, les maladies, les rats et le manque de nourriture viennent s’ajouter aux dangers des combats. Les soldats vivent ce qu’on appelle « l’enfer des tranchées ».

II. Les conditions de vie des civils

Les populations civiles à l’arrière des combats vivent les violences de la guerre. Habitations, routes et jardins sont détruits. Dans les territoires envahis, les populations fuient devant l’avancée des troupes et subissent les bombardements comme à Reims. Les populations font l’expérience de la séparation, de la douleur face à la mort des soldats et aux blessures des mutilés.

1. Une économie de guerre

Pour faire face aux besoins militaires, de nombreuses usines d’armement sont construites dans tout le pays. En l’absence des hommes partis au front, les femmes et une main d’œuvre immigrée y sont massivement embauchées. Dans la métallurgie, 1 ouvrier sur 4 est une ouvrière. Les femmes participent aussi à l’effort de guerre dans de nombreux autres domaines. Elles travaillent notamment dans les transports et dans les hôpitaux où on les surnomme « les anges blancs ».

Dans les campagnes, elles accomplissent avec les enfants et les personnes âgées la totalité des tâches confiées habituellement aux hommes. Une pénurie de certains aliments apparaît en France dès 1915. Les prix de nombreux produits connaissent une forte hausse. Celui des pommes de terre est ainsi multiplié par 4 tandis que celui du charbon fait plus que doubler !

2. Des pénuries d’aliments

Afin d’assurer un accès plus égalitaire à l’alimentation, le gouvernement met en place, dès 1917, un système de cartes de rationnement. Dans les zones occupées par l’armée allemande, la nourriture est réquisitionnée et la population souffre de la faim. L’ensemble de la population française est engagé dans la guerre. À l’arrière, dans les usines et dans les champs, les femmes remplacent les hommes partis au front. L’industrie est essentiellement consacrée à l’effort de guerre : fabrication d’armes, de munitions et d’uniformes. Les restrictions sont nombreuses et les conditions de vie se dégradent.

3. Des emprunts

La guerre coûte cher et il faut trouver un moyen de faire face aux dépenses militaires de plus en plus importantes. Le gouvernement français met en place un emprunt pour récolter de l’argent : la campagne de l’or. Chaque Français, petit ou grand, est appelé à faire des sacrifices et à contribuer à la victoire.

III. L’entre deux guerres
Les deux premières Alyot et la déclaration Balfour

Les deux moteurs de ces Alyot sont l’idéologie sioniste et les persécutions.

Avant de parler des premières immigrations vers Erets Israël, il faut préciser qu’il y avait déjà des implantations juives en terre sainte, très conservatrices et vivant essentiellement de dons diasporiques, notamment dans les quatre villes saintes : Jérusalem, Hevron, Safed et Tibériade.

Si celles-ci ont concernées en grande majorité les juifs d’Europe de l’est, essentiellement de Russie, des juifs du Yémen (quelques milliers) ont également gagné Eretz Israël durant cette période suite de la conquête de ce pays par le pouvoir ottoman.

Il faut également souligner que ceux qui parmi les juifs d’Europe de l’est choisissent Israël sont minoritaires par rapport à ceux qui se tournent vers les Etats-Unis (2 millions) ou encore l’Europe occidentale (350000).

La première Alya se déroule entre 1881 et 1903.

Cette Alya suit la création de « l’Agoudat ‘Hovévé Tsion (les amants de Sion) dans la lignée de la pensée du penseur sioniste, le rabbin Tsvi Kalischer de Pologne (1795-1874), auteur du livre Derichat Tsion, qui appela à la aliya par idéologie sioniste pour développer le pays d’Israël avec comme projet final d’y créer  un Etat juif. Zalman David Levontin (1856-1940) fut un fondateur de ce mouvement et parmi les premiers immigrants et joua un rôle majeur au niveau économique pour les nouveaux arrivants.

Elle fut largement encouragée par les pogroms de 1881-1884 à l’est (région de l’Ukraine) qui suivirent l’assassinat d’Alexandre II. Cette vague de la fin du XXe siècle apporta 25000 immigrants en Erets Israël. Cette vague d’immigration se clôt vers 1903 alors que de nouveaux pogroms sévissent en Russie (notamment celui de Kichinev). Cette année 1903 est également celle où fut présentée  lors du sixième congrès sioniste le projet Ouganda, en alternative à Eretz Israël du fait du refus du pouvoir Ottoman alors en place en Palestine..

La seconde Alya se déroule entre 1901 et 1914.

 Cette seconde vague du début du XXe siècle apporta 35.000 immigrants en Eretz Israël. On peut estimer que cette seconde vague fut au moins partiellement une réaction au « projet Ouganda » pour dire que l’unique destination envisageable pour un état juif était uniquement Eretz Israël.

 La déclaration Balfour : 1917

En 1914, la première guerre mondiale éclate concernant nombre de pays où les juifs constituaient des minorités et pour une part d’entre eux menacés, opprimés.

 Deux hommes travaillaient alors afin que la voix du peuple juif puisse se faire entendre dans ces conditions particulières et difficiles : Vladimir Jabotinsky et Hayim Weizmann. Le premier, fonda la Légion juive qui combattit côte à côte avec les Alliés contre l’Allemagne, l’Autriche et la Turquie. Le second était un savant qui se consacra à des recherches chimiques dans le but d’aider les Anglais dans la guerre. A Lord Balfour qui lui demandait ce qu’il désirait en récompense des services rendus, il répondit : «Uniquement quelque chose pour mon peuple ». Ainsi Weizmann obtint, le 2 novembre 1917, la lettre connue sous le nom de Déclaration Balfour qui disait notamment :

« Le Gouvernement de Sa Majesté Britannique considère favorablement la création en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif et agira afin de faciliter l’immigration et l’installation juives en Terre d’Israël ».

Lors de la Conférence de San Remo réunissant les nations victorieuses la Déclaration Balfour fut présentée et approuvée au moment même où la Palestine passait des Turcs aux Anglais avec l’entrée du général Allenby à Jérusalem (11 décembre 1917). A partir de là, Israël était sous mandat britannique.

 

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Les juifs de Verdun
Les juifs en Russie: création d’une région juive autonome

Aux environs de 1920, la vie sociale des juifs soviétiques se trouva quelque peu transformée par l’octroi des droits culturels semblables à ceux dont jouissaient les autres nationalités. Pendant quelques années, les juifs crurent naïvement que grâce au nouveau régime, la discrimination dont ils avaient été l’objet allait disparaître peu à peu.

Les dirigeants juifs communistes s’efforcèrent malgré tout de protéger la culture juive et de lui conserver son caractère national. Ils se dirent que la possession d’une terre améliorerait le statut social des juifs en même temps qu’elle servirait d’antithèse au sionisme qui prônait une concentration territoriale en Palestine donc hors de l’Union Soviétique.

Le projet d’implantation d’une colonie juive resta cependant possible en Extrême-Orient où il restait des terres vierges avec la possibilité de les mettre en valeur et d’en faire à long terme un territoire juif soviétique « autonome »…Ainsi naquit le projet du Birobidjan.

La région du Birobidjan s’étend sur 36000 km² dans la partie méridionale de l’Extrême-Orient soviétique à 200 km de Khabarovsk, ville située sur la frontière qui sépare l’URSS de la Chine. Le climat y est particulièrement rigoureux avec de longs hivers froids et secs et des étés chauds et pluvieux. Les forêts u sont très étendus, laissant peu de place aux terres cultivables. Cependant, la région possède des ressources minérales telles que le fer, le charbon .

En 1927, un groupe de savants et de techniciens, juifs pour la plupart, fut envoyé à Birobidjan, distante de Moscou de 8000 kilomètres, pour étudier les possibilités qu’offrait la région. Ceux-ci revinrent enthousiasmés indiquant que les autorités pouvaient réaliser le projet. Les dirigeants des organismes d’implantations juives souscrivirent aux vœux de la commission tout en demeurant sceptiques sur les chances véritables de l’entreprise notamment du fait des obstacles naturels que présentaient la région ainsi que son isolement par rapport aux grands centres juifs.

Le projet fut approuvé par les autorités centrales soviétiques en mai 1928. Les trois première années furent les plus pénibles pour les organismes d’implantation car seulement quelques milliers de juifs, essentiellement des artisans et ouvriers originaires d’Ukraine et de Russie blanche. Cependant, des intellectuels, tel que le professeur Lieberberg de Kiev, ainsi que des poètes et écrivains stimulèrent les travailleurs manuels en les convaincant de l’intérêt du projet. En 1931, suite à l’invasion japonaise du Mandchourie, les organismes d’implantation et les colons juifs durent redoubler d’activité pour satisfaire le gouvernement, soucieux de développer les colonies proches de la frontière chinoise. En 1934, le « Présidium de l’Exécutif Central de l’Union Soviétique » fit officiellemnt de Birobidjan une région juive autonome.

Durant ces années 1930, des groupes de volontaires étrangers, juifs communistes originaires des Etats-Unis, d’Amérique Latine, d’Europe et de Palestine, vinrent à Birobidjan participer à l’aménagement de la future République juive d’URSS. En 1935, la Région autonome comptait 14000 juifs, ce qui représentait le quart de la population totale. Ces juifs s’étaient aménagé des kolkhozes et sovkhozes, participaient activement aux réalisations industrielles et accédaient à des hautes fonctions dans les services administratifs. Des écoles, des instituts d’apprentissage et de recherches furent crées. L’enseignement s’y faisait en yiddish et en russe. De même, une maison d’édition yiddish, un journal, un théâtre et des groupes culturels et artistiques virent le jour.

Les vagues d’épurattion et la politique répressive de Staline mirent quasiment fin à l’existence du Birobidjan en tant que « région  autonome juive». D’abord en 1937, la vague d’épuration stalinienne conduisit à l’exil ou même l’exécution d’éminentes personnalités intellectuels birobidjanes accusés de trotskysme, népotisme, sionisme etc. dont le professeur Lieberberg. Les purges touchèrent également les volontaires étrangers accusés d’espionnage à la solde de la « bourgeoisie juive internationale ». Ainsi fut enrayé le développement des colonies juives au Birobidjan qui connurent cependant un regain d’activités durant la décennie suivante notamment au cours de la seconde guerre mondiale, les Soviétiques exploitant la publicité que leur valait auprès des alliés occidentaux cette « région  autonome juive ». En outre, la colonie bénéficia d’un afflux de réfugiés qui tentèrent de raviver une culture juive qui n’avait cessé de s’estomper. Ainsi, le Birobidjan connut une certaine renaissance jusqu’en 1948.

Mais cette année 1948, Staline, qui avait décidé d’effacer toute trace de culture juive en Union Soviétique, ordonna la fermeture des institutions culturelles et scolaires juives. A Birobidjan comme ailleurs, les écoles, les théâtres, les maisons d’édition cessèrent toute activité.

(Ben Ami, Les juifs en Union Soviétique, Fayard, 1968) 

Histoire générale

La première guerre mondiale et l'entre deux guerres

Histoire juive

Les juifs de 1914 à 1939. D'une guerre à l'autre

Carte des alliances / 1ère guerre mondiale
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La déclaration Balfour
Arthur James Balfour portrait et Déclaration
Les juifs dans la guerre